Une pensée affectueuse pour Michel, le 16 mai était le jour de son anniversaire.
Notre journée commence par la visite de la petite ville de Takehara dont l'atmosphère des quartiers traditionnels rappelle Kyoto avec la foule en moins. En effet, nous sommes les seuls touristes à notre arrivée, les rues sont désertes. Nous montons par un escalier au temple bouddhiste Saiho-ji où la vue sur les toits de la ville vaut la peine. Les grues multicolores en papier ajoutent au charme du lieu.
Nous faisons quelques achats dans des boutiques où il faut rentrer pour découvrir ce que l'on y vend ! Dans un des magasins, la vendeuse, bien que n'ayant rien acheté, me donne un sac plastique pour mes affaires estimant sûrement que j'ai trop de choses dans les mains ! Dans un autre magasin où nous achetons des beaux objets, la famille est assise en tailleur sur un tatami et mange. Ils ne se préoccupent de nous qu'après que nous ayons fait nos choix.
Nous déjeunons avec un pique-nique sur l'autoroute avant de commencer le système des ponts "Shimanami" qui relient la ville d'Ominichi sur Honshu à la ville d'Imabari sur Shikoku. La première île "Mukaishima"se passe rapidement par un court premier pont puis un second plus grand nous conduit à la deuxième île "Innochima" où nous faisons une halte.
Au sommet du Shiratakiyama se trouvent 500 statues Rakan, les plus grands disciples de Bouddha. La vue y est très belle.
Sur l'île "Ikushijima", nous faisons un arrêt sur "sunset beach", plage réputée. C'est la fin de la journée et il n'y a personne, le magasin de glaces ferme quand nous arrivons, nous sommes déçus. Mais nous profitons d'un joli nid d'hirondelle, avec un dessous pour protéger, sous le porche qui mène à la plage.
Notre arrêt du soir est sur l'île suivante "Omishima" où nous logeons au café "Sando" dans une chambre confortable avec douches extérieures et cuisine commune. Il y a peu de monde. Le propriétaire nous conseille d'aller à l'Onsen " Mare Grassia", face à la mer et nous y passons un très agréable moment.
Au retour, le dîner au "Kitsune no botan" est excellent au point qu'on en oublie qu'on est assis sur tatami à des petites tables basses.
MERCREDI 17 MAI
Après quelques achats de nourriture à la supérette locale, nous passons par la très petite île "Hatakajima"et arrivons à la dernière de cette route des ponts l'île "Oshima". le dernier arrêt de ce parcours sera pour l'observatoire de Kirosan où la vue est magnifique. On est au sud de l'île et on voit le triple pont suspendu de 4 km qui nous permettra d'arriver à Imabari sur Shikoku, grande île où nous allons rester quelques jours. Sur la dernière photo, une otarie nage près du rocher.
Le jardin Koraku-en à Okayama est considéré comme l'un des trois plus beaux jardins du Japon et nous ne sommes pas déçus. Il a été achevé en 1700 et a ouvert au public en 1884. Malgré les bombardements de la seconde guerre mondiale, il a peu changé.
Les pelouses ponctuées d'étangs, de maisons de thé, de ponts ou passerelles en font un lieu où il fait bon flâner. Un peu de forêt mais aussi des érables variés donnent un autre visage à ce jardin.
Des groupes scolaires de jeunes enfants visitent le jardin et nourrissent les carpes Koï.
Le château d'Okayama, surnommé le château du corbeau, surplombe le jardin. Il a été reconstruit en 1966 après avoir brûlé lors des bombardements de la seconde guerre mondiale.
On peut voir aussi une petite plantation de thé et des rizières.
L'immensité du lieu nous donne à découvrir encore de belles surprises sur le chemin du retour. Nous déjeunons au restaurant du jardin avec des Tempuras et des nouilles Udon.
Nous reprenons la voiture pour rejoindre le quartier Bikan de la ville de Kurashiki.
Le canal, bordé de vieux saules et de bâtiments anciens a beaucoup de charme. Après une pause café, nous marchons le long de ce canal. Il est possible de faire un tour en barque dessus.
Nous visitons le musée du jouet rural du Japon, très surprenant.
A l'écart du canal, nous allons ensuite voir la maison Ohashi. Elle a été construite en 1793 et restaurée superbement pour montrer le mode de vie des riches négociants de la ville.
Marie Annick se sent si bien dans cette belle demeure qu'elle enfile les chaussures de l'époque puis s'installe pour déguster un thé !
Le retour au soleil couchant le long du canal donne de belles couleurs qui ajoutent au charme du lieu.
Nous faisons des achats dans des boutiques proposant des objets plein de finesse.
Des cygnes et leur bébé nagent tranquillement maintenant qu'il n'y a plus de bateaux.
Nous dînons sur place dans un restaurant spécialisé dans les anguilles.
Nous quittons Kyoto avec notre voiture de location, une Nissan March; Jacques est au volant. La conduite se fait à gauche, pas facile au début surtout quand on commence en ville ! La plus grande partie de la route est ensuite sur l'autoroute et il pleut, des panneaux avec des parapluies nous le confirment ! On fait une pause dans une des aires de repos où nous nous amusons devant une affiche de manga.
La visite du château, surnommé "le château du héron blanc", vaut la peine, c'est le plus majestueux du Japon, classé à l'Unesco, trésor national du Japon et il est l'un des rares à avoir survécu à sa construction d'origine en1580. Il est construit au sommet d'une colline et sa façade de plâtre blanc domine la plaine.
Il y a un donjon principal de 5 niveaux et trois tours plus petites. Il est entouré de douves et de murs défensifs percés de meurtrières.
On visite l'intérieur du donjon, il faut de déchausser pour protéger les parquets. L'accès aux différents étages se fait par des escaliers très étroits. L'intérieur est impressionnant par sa taille et par sa structure en bois, illustrée par une maquette. on peut voir quelques photos de seigneurs les plus illustres qui l'ont habité. Au dernier étage, on trouve un lieu de prière.
Ci-contre, une photo qui montre un mur de fortification impressionnant,
Par les fenêtres étroites, on peut voir le parc qui entoure le château et aussi la ville.
Le temps gris et pluvieux nous a accompagné toute la journée mais nous avons admiré quand même les fleurs et les oiseaux !
A l'extérieur du château, des personnes en costume d'époque pour les touristes...
Il est plus de 15h et nous allons déjeuner dans un restaurant spécialisé dans les œufs mais nous mangeons de l'anguille.
Nous reprenons l'autoroute pour rejoindre Okayama où nous logeons au "Coco Stay", logement encore très petit(mon lit est dans un placard) mais il y a un peu plus d'espace que le précédent. Il n'y a pas grand chose autour, des salades et des "tempuras" achetés dans un supermarché font le dîner pris dans l'appartement.
Après un petit déjeuner dans notre appartement étroit, nous partons vers 9h pour une journée bien remplie de visites extraordinaires.
Le bus jusqu'à la gare de Kyoto puis quelques stations de train nous mènent au temple des toriis rouges, le Fushimi Inari Taisha Temple. Ce lieu est magique sur une colline boisée où des torris (portiques de sanctuaire), sur un sentier de près de 4 km, conduisent au sommet. Le plan ci-dessous montre les principales parties du lieu.
Ce temple dont l'origine remonte au VIII ème siècle est dédié à l'origine aux divinités du riz et du saké, puis à la prospérité dans les affaires. La déesse Inari, associée à la protection des récoltes est présente par son messager le renard appelé aussi Inari. Dans sa gueule, la clé du grenier à céréales.
A l'arrivée, nous admirons les différents bâtiments autour de nous. il y a plus de Japonnais que de touristes Européens et surtout, beaucoup d'étudiants avec leurs professeurs.
Un groupe de jeunes femmes en tenues traditionnelles avec le masque du renard Inari me fascine par l'enchantement des couleurs des kimonos et leur grâce.
Nous commençons l'ascension sous les toriis rouges de la forêt, il fait beau, c'est un moment de sérénité même si nous ne sommes pas seuls.
Le rouge lumineux des portiques et la luminosité donnent envie de faire des photos.
Plus haut , des petits sanctuaires et des pierres tombales enveloppent le lieu de mystère et sont propices à imaginer des histoires merveilleuses.
Nous redescendons par un large chemin forestier. Jacques a marché vaillamment malgré les difficultés liées aux suites de son accident de moto. Et la journée n'est pas finie !
Nous faisons une pause en dégustant une glace au thé matcha, succulente.
Autour de nous, il y a de nombreux érables colorés.
Nous retournons au centre ville de Kyoto avec les mêmes moyens de transport. Le repas du déjeuner dans un restaurant aux environs du marché Nishiki est très moyen. Nous regrettons ensuite en entrant dans ce marché couvert où nous aurions pu déguster beaucoup de choses appétissantes et surement délicieuses. On s'offre quand même un petit verre de saké.
Les étals proposent à la fois de la nourriture et de l'artisanat. On achète de belles baguettes et leurs accessoires et d'autres souvenirs charmants.
Notre dernière étape de la journée est pour le quartier de Gion, le monde des Geishas, c'était vers le milieu du XIII ème siècle, le plus grand quartier des plaisirs de Kyoto. On parcourt surtout la rue Shimbashi longée par une petite rivière avec des façades à l'ancienne, un vrai havre de paix. C'est la fin de la journée et les magasins sont fermés mais cette balade dans le calme est ressourssante.
Les "gyozas" délicieux du restaurant "Gyoza-dokoro-sukema Takatjui" nous requinquent même si on a fait un peu la queue avant de pouvoir entrer. C'est assez fréquent au Japon de faire la queue pour entrer dans des restaurants réputés par leur spécialité, un plat unique.
SAMEDI 13 MAI
Notre première visite du jour est au pavillon d'or (Kinkakuji - Ji). Il y a énormément de cars de touristes accompagnés d'un guide, ce qui gâche la sérénité de ce lieu magnifique. C'était l'ancienne résidence d'un shogun (général en chef des armées) en 1397. Un moine fou y met le feu en 1950. Il a été reconstruit à l'identique en 1955 et entièrement recouvert de feuilles d'or à cette occasion.
La nature autour du pavillon d'or est magnifique avec les arbres taillés parfaitement pour créer une ambiance zen.
Avant de sortir, on voit un stand qui vend du saké avec des éclats de feuilles d'or à l'intérieur.(ci-contre)
Un glacier prépare aussi des glaces au thé matcha avec des morceaux de feuilles d'or dessus, on ne résiste pas au plaisir de les déguster.
Les bus desservent bien la ville de Kyoto, on peut les prendre avec la même carte de transports que celle de Tokyo; il suffit juste de recharger le montant souhaité. ce serait bien pratique chez nous ce système, hélas.....
Un nouveau bus nous emmène au Ryoan-Ji (plan ci-contre)fondé en 1450, un superbe et vaste jardin avec en pièce maîtresse classée au Patrimoine de l'Unesco, un jardin sec zen dont on ne connaît pas l'auteur. Les 15 pierres de ce jardin minéral sont entourées de lignes immuables. l'endroit fascine et amène à la contemplation.
Le long du jardin Zen, il y a des pièces recouvertes de tatami avec de nombreux panneaux coulissants qui représentent le dragon. C'est un ancien premier ministre du Japon, Morihiro Hosokawa, devenu peintre et céramiste après ses fonctions officielles, qui a donné ses peintures en 2022. C'est magnifique.
Nous nous promenons dans un jardin majestueux où tous les arbres semblent avoir été préparés pour former une harmonie incroyable. Il y a aussi les nénuphars du lac qui ont beaucoup de charme et quelques tortues qui semblent apprécier la quiétude des lieux.
Nous allons déjeuner dans un restaurant spécialisé dans les nouilles Soba, c'est à dire au sarrasin. C'est délicieux, merci Edwin pour cette belle adresse.
Et un autre bus pour aller au "Nishijin Textile Center"qui montre l'histoire de l'industrie textile locale, une partie boutique propose de beaux objets souvenirs. C'est à l'intérieur d'un grand immeuble et on est content de s'y abriter car dehors il pleut !
Le plus intéressant est une grande machine à tisser que fait fonctionner une dame qui nous dit couper ses ongles d'une certaine manière pour l'utiliser et réaliser des tissages extraordinaires et très onéreux.
La journée se termine par du shopping dans un magasin de kimonos où Nadège et Edwin ont été puis chez un fabricant de lanternes féeriques.
Nous dînons avec du porc pané (Tonkatsu) mais il n'est pas bien préparé..
Pour terminer, quelques photos prises dans Kyoto au hasard de nos balades sur ces deux jours.
Un petit coup de blues en quittant mes enfants et mes petits enfants, ça a été un beau moment en famille ces semaines ensemble à vivre le quotidien au Japon. Mais j'ai de la chance : "En route vers de nouvelles aventures" avec Marie Annick et Jacques.
Nous rejoignons la gare principale de Tokyo pour prendre un Shinkansen (TGV Japonais) vers Kyoto. Il est très confortable, nous arrivons à 14h30 et déjeunons dans la galerie marchande de la gare au restaurant "Kyoto Porta".
La réservation du shinkansen peut se faire à partir du lien suivant et il faut ensuite éditer son billet à la gare.
A la sortie de la gare, le bus 50 nous emmène à notre logement réservé sur Airbnb "Stay Sakura Kyoto Shijo Karasuma", bien placé au centre de Kyoto. Mais il est minuscule, les lits occupent tout l'espace, la cuisine est dans le couloir qui mène à l'unique pièce que constitue la chambre; par contre, la salle de bain et les toilettes sont corrects. On est déçu mais on y sera assez peu. On sort faire une balade à pieds aux alentours pour se repérer. Les grandes artères jouxtent des ruelles plus traditionnelles.
La nuit tombe vite et nous finissons par trouver un restaurant qui sert une spécialité, le shabu-shabu(fondue japonaise). Nous dînons bien et rentrons dormir en faisant auparavant une halte dans un" Konbini"(style seven-eleven, ouvert 24h/24)pour acheter le nécessaire pour notre petit déjeuner du lendemain. La troisième photo montre des tonneaux de saké sous le porche d'un magasin. Sur la dernière, au loin, la tour de Kyoto.
Cet article étant court, j'y ajoute une parenthèse sur les toilettes Japonaises toujours d'une propreté irréprochable dans les logements ou dans les lieux publics !
Le siège est toujours chauffant et on peut utiliser des petits jets d'eau incorporés dans les toilettes pour se laver....(voir les illustrations des boutons)
Les photos ont été prises dans des toilettes publiques où il y a la plupart du temps une "chaise-bébé" pour pouvoir poser son enfant avec soi pendant que l'on est au WC.
Il y a aussi toujours de quoi désinfecter la cuvette avant de s'asseoir.
Nous faisons une seconde journée de sortie mère-fille pour aller faire du shopping et acheter en particulier des kimonos !
Nadège a repéré quelques adresses dont une boutique " Chicago Jingumae" à Tokyo dans le quartier Harajuku, pas très loin de Cat Street où nous trouverons notre bonheur.
En fait, nous achetons des Yucatas dont les tissus légers et lavables sont plus faciles à porter et à entretenir que les vrais kimonos faits de soie et parfois de brocards. La forme extérieure est la même.
Nous prenons aussi un Obi, la large ceinture avec laquelle les Japonaises font de merveilleux nœuds à l'arrière. Il y a aussi de petites ceintures fines que l'on ne voit pas pour tenir les plis du kimono. Le coût d'un Obi, qui met en valeur le kimono, est presque aussi cher que l'habit lui-même.
Ci-dessous, quelques photos des rues autour de nous.
On déjeune dans un restaurant du quartier
où nous faisons la queue mais
on se régale avec ses spécialités de pâtes Udon.
Nous passons l'après-midi dans un centre commercial de Katsushika pour trouver des vêtements aux filles, nous y faisons aussi quelques achats pour nous.
DIMANCHE 7 MAI
Une journée tranquille en famille avec une sortie au parc de jeux mais surtout une séance photo tous vêtus de kimonos !
Nadège, Edwin et les enfants avaient déjà fait l'acquisition de kimonos lors de leur passage à Kyoto.
Celui que porte Nadège sur la photo est celui que l'on a acheté ensemble à Tokyo.
Du lundi 8 mai au mercredi 10 mai
Nous restons à Kashiwa, nous sommes bien occupées en plus des sorties aux jeux extérieurs pour les filles.
Lundi, Nadège va à son cours de Japonais et nous faisons des courses alimentaires l'après-midi.
Mardi, nous rangeons et organisons la maison, faisons des bagages car nous allons bientôt quitter ce logement. Les enfants vont aller dans l'appartement universitaire proche du laboratoire de recherche d'Edwin. De mon côté, je vais partir en visites touristiques avec Marie-Annick et Jacques.
Mercredi , Marie Annick et Jacques arrivent. Je vais les chercher à la gare de Shin-Kashiwa. Jacques ne marche pas facilement à cause de son accident de moto en février mais nous sommes contents de nous retrouver pour de "nouvelles aventures". Edwin nous a préparé des anguilles avec des aubergines façon japonaise dont il a le secret, un régal ! Le saké accompagne cette soirée qui se termine par une partie de qwirkle avant d'aller dormir. La première nuit de Marie-Annick et jacques au Japon est saluée par un tremblement de terre dans la nuit, vers 5h, plutôt fort car il déclenche l'alarme séisme des portables. Il s'arrête assez vite et il n'y a pas de dégâts.
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Ce blog créé le 10 juillet 2009 est un récit de nos voyages. Le 9 septembre 2022, Michel a posé pour toujours son sac à dos de routard mais il restera dans mes pensées et au plus profond de mon cœur quand je partirai sur les routes du monde.
Merci Michel pour tous ces beaux moments que nous avons partagés.