Musique: One man's dream
MERCREDI 29 AVRIL
Nous recommandons très fortement l'hôtel Point, Lakeside,6 à Pokhara :
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Le patron nous a beaucoup aidé pour organiser notre retour et nos excursions; il est très sympathique et efficace tout comme l'équipe qui l'entoure. Les chambres sont vraiment très bien et le petit déjeuner très correct.
Nous partons en jeep à 4 heures du matin, il fait encore nuit. Nous avons 6 bouteilles d'eau minérale et des bricoles à manger car on nous a dit qu'il en manquait à KTM. L'eau courante est défaillante ainsi que l'électricité.
Nous roulons bien, nous faisons un arrêt à mi chemin pour prendre un petit déjeuner.
Nous ne constatons pas beaucoup de dégâts en chemin, quelques murs écroulés de temps en temps.
A l'approche de Katmandou(KTM), nous voyons des bus avec des hommes sur le toit, ce qui est inhabituel ici. Il semble que la population de KTM veut fuir la ville.
Nous empruntons "le ring", la route qui entoure KTM par le nord, elle est embouteillée. Nous voyons des maisons qui ont subi le tremblement de terre mais aussi des boutiques avec des fruits, des légumes et autres victuailles.
Nous arrivons à l'ambassade de France vers 10h30; nous présentons nos passeports, nous sommes alors autorisés à rentrer. Nous constatons qu'un des murs d'enceinte est tombé; une table est installée dans le jardin, deux personnes nous accueillent et nous enregistrent sur leur ordinateur. Nous n'avons pas pu réserver d'hôtel de Pokhara, ils nous proposent de nous rendre à l'école Française située quelques rues plus loin où est installé un campement.
Nous y allons et nous installons nos duvets sous la bâche pour réserver des places. Il y a un WC pour, nous dit-on, environ 160 personnes et pas d'eau courante, des seaux d'eau sont disponibles. Des rations de nourriture sont servies au moment des repas. Les français que nous rencontrons sont là pour certains depuis 4 jours et leur moral nous semble au plus bas. Tout le monde attend les infos de 11 heures qui vont bientôt être données. Hélas, on nous annonce que les avions pour nous rapatrier n'ont pas encore eu l'autorisation d'atterrir.
Nous décidons d'aller confirmer nos billets d'avion chez Jetairways et Air India prévus pour la fin de semaine; on nous dit qu'ils devraient décoller. Nous constatons que ce quartier des ambassades a subi peu de dégâts. Nous rencontrons deux françaises qui nous disent avoir trouvé des hôtels en fonctionnement. Il y en a beaucoup de fermés car les personnels sont partis rejoindre leur famille dans les villages.
Nous trouvons à réserver deux chambres à l'hôtel "Tibet" situé derrière l'ambassade, l'hôtel est très bien, l'eau coule au robinet mais jaune. Le petit déjeuner est compris et il y a de quoi manger au restaurant le soir. Nous réservons et payons une chambre double pour environ 100 dollars la nuit. Nous serons mieux installés en attendant l'avion du retour. Les bâtiments autour de nous sont intacts, le quartier semble assez sûr.
Nous repassons devant l'ambassade de France pour voir le bulletin d'information de 13heures; il est 13h30 et c'est le même que le matin.
Nous allons à l'école française pour reprendre nos affaires et aller nous installer à l'hôtel.
Une surprise nous y attend, des bus emmènent tous les occupants du camp, un avion a été autorisé à atterrir et il va repartir pour la France en fin de journée ! Nous allons à toute allure à l'intérieur de la tente pour ranger nos affaires. On nous dit qu'il reste des places et que nous pourrons embarquer. Les bus sont complets, nous sommes quelques uns à aller à l'aéroport en taxi. On se retrouve tous dans le hall où on attend assez longuement l'embarquement.
Michel a été interviewé par TF1 avant d'entrer dans l'aéroport et nous saurons qu'il est passé au journal de 20 heures.
Les blessés sont installés en premier dans l'avion. On embarque sur un Airbus A350, le dernier né de la gamme, pas encore commercialisé. On monte par une passerelle directement sur la piste après avoir amené nous même les gros bagages à l'arrière de l'avion pour qu'ils soient mis en soute. Les passeports sont vérifiés avant d'emprunter la passerelle qui nous mène à bord.
Tout le monde est content de rentrer.
Nous faisons un arrêt à Delhi, sans descendre de l'avion, pour faire le plein de carburant et vol direct jusqu'à Paris.
Des personnels d'Airbus jouent les hôtesses, il n'y a rien de chaud à manger à bord mais on est malgré tout très gâté avec les plateaux froids.
Nous sommes fatigués, les nerfs se relâchent et nous dormons plutôt bien. En parlant avec d'autres passagers ou en voyant quelques blessés; nous mesurons notre chance !
A l'arrivée à paris, Laurent Fabius nous attend en bas de la passerelle et nous sert la main.
Un hall d'accueil a été aménagé avec des services de santé pour soutenir physiquement et moralement les plus choqués.
On nous offre du café, des boissons, des gâteaux.
Nos bagages sont directement apportés dans ce hall.
Nous prenons un taxi pour rentrer chez nous, nous arrivons à la maison le jeudi 30 avril vers 7h45.