Dimanche 26 février
On arrive vers 15 heures à Varanasi avec des embouteillages mémorables dans la vieille ville. Le chauffeur parvient à se garer et on cherche à aller vers l’hôtel "Alka" que nous avons choisi dans nos guides. Nous sommes tout de suite pris en main par un habitant qui veut nous y conduire; on refuse fermement car, en général, ce n’est pas désintéressé. Mais on est vite perdu dans les ruelles très étroites, notre chauffeur nous rejoint avec la même personne et on est obligé d’accepter que l’on nous montre le chemin. La chambre montrée est bien, avec une jolie vue sur les "Ghats" mais hélas libre seulement pour une nuit; on tente à l’hôtel "Ganpati" à côté mais là aussi une jolie chambre libre que pour une nuit ! On repart pour au moins 45 minutes d’embouteillages pour rejoindre "l’Assi Ghat", un des rares endroits au bord du Gange accessible en voiture dans cette ville.
On voit plusieurs hôtels, soit complets, soit hors de prix, soit moyens. On part finalement avec un tuktuk après négociation difficile du tarif pour voir d’autres adresses non accessibles avec la voiture et là non plus, on ne fait pas affaire. Evidemment, le conducteur du tuktuk nous emmène en plus dans l’hôtel d’un de ses amis pour avoir une commission; on accepte de voir et là, on n’est pas déçu : crado et cher ! On retourne à "l’Assi Ghat"
et on dit à notre chauffeur que finalement, on va loger à l’hôtel "temples on Ganges" (la chambre est exigüe mais propre pour un prix de 1200 roupies). On a passé presque 3 heures en recherches et on est un peu énervé d’avoir eu à gérer toutes les personnes qui viennent autour de nous pour "nous aider" et qui nous racontent n’importe quoi en cherchant à avoir un bénéfice! Mais on est en Inde et on peut comprendre …Il fait nuit. Bref, notre arrivée à Varanasi a été un peu difficile et on a subi le mauvais côté du lieu. On monte sur la terrasse de l’hôtel sur le toit pour boire un verre et prendre un encas. La vue sur les Ghats est moyenne. On dîne au resto " Haifa", environ 200 mètres plus loin, qui fait aussi hôtel. On demande à voir les chambres ; on y viendra demain matin car c’est bien.
Lundi 27 février
On part à L’hôtel "Haifa", on s’installe dans une chambre lumineuse et confortable pour 1400 roupies; on prend le petit déjeuner au resto. On part ensuite pour une balade à pieds d’environ 6 km d’un bout à l’autre des Ghats de la ville. Il fait un beau soleil, c’est calme.
Les bords du Gange sont un lieu de vie étonnant: les indiens y viennent bien sûr faire leurs ablutions pour se purifier mais c’est aussi là que l’on fait sa toilette, qu’on se lave les dents, que l’on fait la lessive, que les vaches viennent se rafraîchir, …
Et puis, il y a des temples improvisés un peu partout où on se recueille, des lieux où on se regroupe pour discuter, des masseurs, des barbiers, des astrologues, des vendeurs ambulants de nourriture ou de sacs de voyage ou autres, des enfants ou de jeunes adultes qui jouent au cricket,…
. Les marches qui partent du bas du fleuve vers les bâtiments ne sont pas régulières ni toujours en bon état.
Les Ghats sont bordés de vieux palais, sans entretien, ne datant de pas plus de deux siècles bien que la ville soit très ancienne (les palais anciens ont été détruits par les Moghols).
Il y a aussi des temples, des petits immeubles, quelques hôtels et restaurants dont les terrasses sur les toits dominent la rivière, des tours où on purifie l’eau pour la rendre potable, des passages avec des escaliers sans fin qui montent vers les ruelles très étroites de la vieille ville.
Il y a aussi deux Ghats de crémation, l’un avec un four électrique et l’autre, beaucoup plus grand où les morts sont brûlés sur des buchers.
Le Ghat principal où la vie religieuse est intense est dominé par des couleurs orangées, il y a beaucoup plus de monde. On y verra plusieurs fois des mariés avec quelques membres de leur famille.
On apprécie cette promenade avec la découverte de toute la vie qui s’y déroule. On revient par les ruelles de la vieille ville, Il est difficile de passer quand on croise des vaches, des vélos ou motos tant les passages sont étroits.
On finit par réussir à quitter ce labyrinthe et on prend un cyclopousse pour aller au croisement principal pour ensuite se promener dans "Dasashwamedh Road", rue totalement embouteillée mais très prisée des indiennes qui viennent y acheter des saris, vêtements, bracelets,…
On y achète une centaine de plumes de paons que l’on espère pouvoir ramener dans nos bagages en soute. On rejoint les Ghats pour revenir jusqu’à l’Assi Ghat, près d’où nous logeons. Tout au long du retour, on va me demander de donner une plume de paon ! On dîne toujours au resto "Haifa" et on dort assez tôt après cette journée où nous avons beaucoup marché.
Mardi 28 février ( Sarnath)
Réveil à 5 heures, le jour n’est pas levé; on va au bord du Gange et on marchande un bateau pour deux heures de promenade le long des Ghats (500 roupies)
. On assiste ainsi au lever du soleil sur le fleuve, les Ghats de crémation sont plus actifs et on voit davantage les ablutions, surtout des femmes.
La lumière du soleil levant sur les différents édifices vus du fleuve est très belle.
Au retour, on prend le petit dej et on va dormir un peu. Ensuite, on se promène dans les rues avoisinantes à l’hôtel mais du côté de l’intérieur de la ville plutôt que du fleuve. Dans un magasin de vêtements locaux, j’achète deux jolies tuniques qui sont assez longues pour faire des robes d’été. On déjeune et puis, on retrouve notre chauffeur; nous allons à la ville voisine de Sarnath. Les embouteillages sont importants. On visite le lieu où Bouddha a fait son premier prêche après avoir reçu l’illumination à Bodhgaya. Les ruines témoignent de la présence de monastères importants; nous voyons beaucoup de groupes de Bouddhistes (dont un du Sri Lanka), c’est un des endroits les plus importants pour leur religion. La visite dans un parc est agréable et intéressante.
De retour à l’hôtel, une petite pause et départ vers 17h30 pour une nouvelle balade en bateau de deux heures. Nous assistons à la nuit tombante et on apprécie les bords du Gange avec encore une nouvelle lumière et le calme.
Par contre, il y a une grande effervescence au Ghat principal, il s’y déroule une fête chaque soir, il y a des bateaux de touristes partout et une foule importante sur les marches et l’esplanade. Dans deux parties du Ghat, il y a quatre petites estrades où des garçons en tenue de cérémonie agitent différents objets enflammés, il ya des chants et des cloches qui sonnent. Un grand bateau décoré de fleurs d’œillets d’inde oranges et rempli d’officiants religieux s’approche. Il y a une forte musique et des psalmodies lancinantes, un peu comme les chants pour Kali dans Indiana Jones. Au bout d’un moment, on demande à notre batelier de nous ramener car il n’y a pas de variation et c’est monotone. On rejoint l’Assi Ghat de nuit avec la vue sur les bâtiments éclairés, c’est agréable et reposant. On dîne et repos.
Mercredi 29 février
C’est notre dernier matin ici et on prend un "tuktuk" pour aller au Temple d’Or; nous ne pourrons pas l’atteindre comme nous l’avions lu dans nos guides ! La crainte d’un attentat dans ce lieu saint est énorme, il y a des militaires partout dans les ruelles étroites, certains ont des gilets pare balle, d’autres sont derrière des tôles de protection, tous sont armés jusqu’aux dents et ils fouillent aux abords du temple.
On renonce donc car c’est plutôt angoissant mais on a vu les petites échoppes qui vendent des articles religieux et la queue importante, dans l’entrelacs des ruelles, des croyants pour aller prier.
On prend alors un cyclopousse pour rejoindre la rue commerçante principale où nous avons été l’autre jour mais on s’enfonce dans une ruelle adjacente bordée de petites boutiques.
On croise encore des militaires ! On rejoint les Ghats et on rentre à pied sous un bon soleil.
On déjeune et on retrouve pour la dernière fois notre chauffeur ( avec qui les relations sont devenues bonnes) qui nous emmène à l’aéroport de Varanasi.
Le vol Air India intérieur se passe bien mais il y a trois quarts d’heure de retard; nous sommes quand même attendus par le taxi de l’hôtel "yes cottage please". Le chauffeur nous y conduit à toute allure dans les embouteillages; on se croirait dans un jeu vidéo. A l’arrivée, il nous demande en riant ce que l’on a pensé de sa conduite; on rit aussi maintenant mais sur le moment: " we have serring the fesses !". La chambre réservée est moins propre que celle que nous avions eu à notre arrivée mais le lit est un peu meilleur. On regarde un peu la télé avant de dormir où il y a un film en français.