Mercredi 17 aout (suite)
La route longe en grande partie la côte; on est parfois bloqué par des défilés de vélos et de motos pour la fête de l’indépendance. On arrive à Ubud vers 13 heures. On loge à la "raka house", on a l’impression d’habiter un temple balinais, les chambres sont dispersées dans un jardin avec des bassins et il y a la maison des propriétaires et leur temple familial; il y a aussi une petite piscine dans un cadre bucolique.
Bref, on est au calme et bien installé. La ville d’Ubud est très touristique, beaucoup de boutiques en tout genre, d’expos de peintures et des centres d’artisanat du bois, de l’argent, de poteries, de tressages et bien d’autres encore.
C’est la ville d’art de Bali. Il y a aussi de nombreux restaurants et des centres de massage. Pour ce premier jour, on commence par un peu de repos dans le joli cadre où on loge. Ensuite, on part en ville où l’on voit des jeunes regroupés pour la cérémonie de l’indépendance.
On se dirige vers le palais royal. Il ya plein de monde (balinais et touristes) car dans la cour, il y a un grand taureau et une tour immense pour la crémation qui doit avoir lieu demain.
Un peu plus loin, on découvre un marché d’artisanat où on nous sollicite continuellement pour acheter.
Les restos sont plus chers qu’ailleurs, on dîne simplement un peu en retrait de l’agitation.
Jeudi 18 aout
On se lève tard et on reste sur la terrasse de l’hôtel où les petits déjeuners sont biens. On part vers 11heures, on prend un verre et puis direction le palais royal d’où doit partir un défilé pour la crémation. La personne qui est décédée est une femme de 80 ans; c’était la femme du roi d’Ubud, donc une personnalité importante et la cérémonie est grandiose. On y est venu par hasard mais il y a autant de balinais que de touristes qui sont venus voir spécialement l’évènement. Un défilé part du palais royal et remonte la rue "raya ubud" jusqu’à une place où est installé ce qu’il faut pour la crémation. Ici, la mort n’est pas vécue comme chez nous, il ne faut pas paraître triste pour ne pas empêcher l’âme de se séparer du corps; c’est important qu’une foule soit là en plus de la famille pour accompagner la défunte et les balinais prennent autant de photos que nous de cette cérémonie dont ils parlent tous comme exceptionnelle. Au début du défilé,le chemin est arrosé pour éviter la poussière puis arrivent des balinais en tenue locale (sarong), des musiciens, des femmes portant des offrandes sur la tête, des hommes costumés avec des lances.
La dernière photo est avant le début du défilé, Michel attend ! Ensuite, arrive le taureau et la tour de 25 mètres de hauteur portés par des hommes, c’est colossal; le porté se fait par palier.
Ce n’est pas facile de prendre des photos, il y a un monde fou et puis parfois des mouvements de foule au passage du taureau et de la tour nous obligent à faire attention. A l’arrivée, il y a plein de camelots qui vendent des repas, de la boisson ou autre.
Nous quittons la foule pour aller déjeuner dans un resto éloigné de cette agitation; on a du mal à trouver car beaucoup de personnes sont attablées un peu partout. On rentre se reposer un peu à l’hôtel et on repart vers 18 heures pour voir la crémation en elle-même. C’est aussi impressionnant par l’ampleur du feu quand le taureau (sarcophage de la défunte) est enflammé que par la vue du corps en combustion.
On rentre un peu morose devant ce spectacle mais cette personne a été accompagnée de façon merveilleuse dans un autre monde.