Samedi 6 aout
On part pour l’agence "safari dharma raya" pour 8 heures; le patron nous fait assoir et puis, il nous emmène en voiture, une demi-heure après, à la station de bus. Un grand bus est là mais il y a plusieurs mécaniciens qui s’affairent autour du bus, il y a un problème de refroidissement. On nous ramène en voiture à l’agence pour que nous puissions attendre au frais; le bus partira avec plus de deux heures de retard. On démarre, on longe d’abord la mer, on voit au début, les lieux de la récolte du sel produit ici à Bima
et puis, la route est sinueuse, on est vers le fond du bus et je me sens un peu barbouillée. Je vais devant, accueil assez froid d’un des chauffeurs du bus quand je lui demande de m’assoir devant mais je m’installe. Ils sont deux chauffeurs et un mécanicien, le bus va jusqu’à Jakarta. On fait un arrêt, le conducteur change, je suis retournée près de Michel au fond. La route devient une piste et le nouveau chauffeur conduit son bus comme une voiture de course, je retourne devant. Cette fois, accueil sympathique de l’autre chauffeur, je m’assieds près d’une femme indonésienne avec un bébé. En fait, elles sont deux, l’autre femme a une petite fille sur ses genoux, c’est la mère des deux enfants. Les deux femmes s’échangent les enfants de temps à autre et c’est moi qui les fait passer d’un côté à l’autre du bus, on sympathise avec le sourire. Soudain, on crève, en pleine campagne!
Le bus a des doubles roues, la roue de secours est lisse ! Après presque une heure d’arrêt, on repart et le chauffeur conduit maintenant tranquillement sur la route défoncée jusqu’à la ville de Lape. Ensuite, la route est bonne jusqu’à la ville de Sumbawa Besar où nous nous arrêtons. Il est environ 17H30 et nous logeons à l’hôtel "Tambora"(nom du volcan qui dévasta l’île en 1815) pour environ 22 euros, on est assez bien installé.
Il fait nuit, on part dîner dans un petit resto près de l’hôtel"Succi", c’est bon et copieux mais ils ne servent pas de bière. Il y a peu de touristes à Sumbawa, on doit, comme dans l’est de Florès, consulter le guide pour utiliser quelques mots de Bahasa indonésian pour se faire comprendre.
Dimanche 7 aout
On se lève tranquillement et on part pour se renseigner des bus pour la suite du voyage car ici, ce n’est pas toujours simple, il n’y a pas d’agences pour touristes ! En chemin, on est interpellé par un homme indonésien qui nous propose le café; on entre dans sa cour, assez intrigante, avec des jeeps, des vieilles motos, des pierres fossilisées, des cages avec de nombreux oiseaux et tout un bric à brac insolite.
On refuse le café mais on accepte de voir sa collection de pierres et de divers objets, pour cela, il nous fait entrer dans sa maison, nous présente sa sœur et sa femme avec un bébé (son cinquième enfant), il nous offre des fruits séchés ! On sort et on prend un café dont les grains ont d’abord été ingérés par une civette avant d’être utilisés, c’est un café très réputé ici. Il nous parle de ses passions pour tous les objets autour de lui, on apprend qu’il a une autre sœur mariée à un français et nous montre une photo devant la pyramide du Louvre à Paris. Il nous montre sa salle de gym, bien équipée pour la musculation et il y a aussi un grand miroir pour l’aérobic, c’est un lieu où ont lieu des cours.
On découvre un magasin de souvenirs assez important que l’on demande à voir mais à aucun moment, il nous a forcé la main. On achète un dessous de plat en terre mais surtout 3 grands éléphants pour notre véranda, le tout pour moins de 10 euros. On lui dit au revoir en lui offrant une tour Eiffel et un parfum pour homme, il nous a aussi offert du café. On rentre poser nos achats à l’hôtel car ils sont encombrants; On repart se renseigner pour les bus, on nous dit qu’il y en a plusieurs pour la ville de Mataram sur l’île de Lombok à partir de la station de bus. On essaie de savoir aussi comment aller sur l’île de "Moyo" à la réception de deux hôtels, soit, on n’a pas de renseignement, soit ça coûte une fortune. On va voir l’ancien palais du sultan, en bois et qui ne se visite pas, on rencontre des petites filles qui veulent être prises en photo, d’abord deux et puis d’autres enfants viennent.
On finit par le marché où un homme qui prépare des noix de coco veut aussi se faire prendre en photo.
L’île de Sumbawa est moins pauvre que celle de Florès, en particulier dans les villes où il y a des supermarchés bien achalandés et de belles maisons particulières.
On rentre faire une pause à l’hôtel avant de dîner. En allant au resto, on rencontre un couple de jeunes français, Laetitia et Xavier, un peu dépités par le manque total d’infrastructures touristiques. Nous décidons d’aller sur l’île de "Moyo" en passant par la ville d’"Air Bari", petit port où on peut trouver des bateaux d’après les guides.
Lundi 8 aout : île "moyo"
Tous les renseignements donnés par les guides sont faux car aussi bien l’hôtel "Succi" que l’hôtel "Tambora" n’assurent plus aucune prestation pour aller voir l’île "Moyo". On retrouve Laetitia et Xavier et on cherche un bémo pour se rendre au port d’"air Bari", au nord de Sumbawa Besar. On apprend qu’il y en a peu qui circulent et ils partiront plus tard, on décide alors de s’y rendre en "ojek". Chacun monte derrière un conducteur de moto et nous voilà parti.
La route est assez longue, surtout qu'elle se transforme en chemin de terre
On traverse de beaux paysages avec des villages
A l’arrivée, on n’en croit pas nos yeux : le port annoncé dans les guides n’est en fait qu’un petit village de pêcheur.
On loue donc un bateau à balanciers qui nous emmène pour la journée sur l’île "Moyo" juste en face, deux arrêts sur des plages différentes sont prévus: "Air Manis" et "Tanjung Pasir". Le bateau est étroit à quatre plus le pêcheur mais ce n’est pas loin.
Nous sommes étonnés de ne pas voir de "rangers" du parc national, on pensait payer l’entrée ! Nous sommes seuls sur la plage, la végétation est sèche mais dense, il n’y a pas de chemin pour marcher dans l’île.
Nous allons faire du snorkelling, c’est bien, de beaux coraux et des poissons. On se promène le long de la plage, il y a de beaux coquillages et beaucoup de corail mort qui sert de sable ! On reprend le bateau pour la deuxième plage
où on déjeune avec ce que nous avons apporté (gâteaux, fruits), on se promène sur la plage, une partie est en mangrove et l’autre, séparée par une avancée de terre, translucide pour la baignade.
On voit quelques échassiers dans la mangrove
et quand on repasse de l’autre côté, on voit des dauphins qui nagent tranquillement assez près du bord !On regrette de ne pas avoir été dans l’eau à ce moment là ! On va faire du snorkelling et on est émerveillé par ce que l’on voit : une anémone violette d’au moins 20 cm de diamètre avec plusieurs poissons clowns, des poissons scorpions sous un rocher, des petits poissons verticaux, gros comme un doigt, qui nagent en même temps, comme un gracieux ballet, des poissons aux yeux en pointe et le corps un peu gonflé; bref, des choses que l’on a encore jamais vu sous l’eau !Et puis, il y a aussi des coraux et des poissons aux couleurs vives et variées. Ce n’est pas très profond et le soleil éclaire tout ça magnifiquement. On est ravi. De retour au port de départ, on échange avec des habitants du village en attendant nos "ojeks" pour rentrer. Ils nous ramènent jusqu’à l’hôtel par une route en partie différente et on voit ainsi une autre partie de Sumbawa. La douche est salutaire pour enlever l’eau de mer et la poussière. On dîne au resto chinois avec Laetitia et Xavier. Presque en face, la mosquée très fréquentée pour la prière du soir. On voit arriver deux jeunes filles avec le voile posé sur l'épaule, elles le mettront seulement pour entrer !
Mardi 9 aout : Kencana
On se lève tard et on part en bémo jusqu’à "Kencana beach" pour aller "farnienter" au bord de la mer. Il y a seulement une dizaine de kilomètres et on arrive rapidement, vers midi. On s’installe dans un bungalow et on va déjeuner au resto face à la mer, on mange bien avec de grands steaks de poulet, des légumes et des frites !
Le cadre est agréable, il n’y a pas grand monde. On va dormir car on a tous les deux des coups de soleil après la journée d’hier (on a été négligent sur l’application de l’écran total) et on n’a pas la grande forme ! En fin d’après midi, on va se promener sur la plage, quand le soleil décline. Il y a un temple dans le style balinais qui est tourné vers la mer.
Je me baigne dans la piscine, il n’y a personne (même pas Michel qui a trop mal avec ses coups de soleil ) et j’apprécie la vue des cocotiers en nageant sur le dos…
On dîne et on profite du soleil couchant de la terrasse du bungalow