Musique: Le onde
Vendredi 13 avril
Nous partons vers 22 heures avec un avion de la compagnie "éthiad" pour Bangkok avec un arrêt à l’aéroport d’Abu Dhabi. Nous regardons le film "the artist" pendant le vol, il nous enchante; on ne s’y attendait pas, parfois, les films dont on parle beaucoup sont décevants, là pas du tout. On se repasse la séance de claquettes finale absolument éblouissante avant de commencer à atterrir !
Samedi 14 avril
On arrive à Bangkok à 17h30, on récupère nos bagages, c’est toujours une joie de les voir sur le tapis roulant depuis la fois où ils ne sont pas arrivés en même temps que nous ! On prend un taxi (450 baths) et en route pour l’hôtel "new siam 3" que nous avons réservé par internet. Après les autoroutes qui se croisent dans tous les sens, entourées de panneaux publicitaires gigantesques, et les grattes ciels aux formes étonnantes, on arrive dans le centre ville et on voit des jeunes qui se lancent de l’eau à plusieurs reprises. On questionne le chauffeur du taxi mais il ne parle pas anglais. Il ne peut pas nous arrêter juste devant l’hôtel car la rue est fermée à la circulation. On descend donc avec nos bagages pour faire les 200 mètres à pieds qui nous séparent de l’hôtel et on se reçoit de l’eau, on rigole, il fait une grosse chaleur moite. On arrive à la réception de l’hôtel sans que nos bagages soient trop mouillés et on apprend que l’on est en plein nouvel an bouddhiste (fête du " songkran") qui dure 3 jours (13-14-15 avril). A l’occasion de cette fête (qui a lieu les jours les plus chaud de l’année), on se jette de l’eau comme nous on se jette des confettis ou autres cotillons pour notre jour de l’an. Il ya aussi une sorte de pâte jaunâtre faite avec une poudre et de l’eau que l’on vous applique sur les joues avec un immense sourire en vous disant très gentiment "happy new year" ! Cette fête a lieu dans tout le pays. On s’installe dans notre chambre, très bien (850 baths) et on se prépare pour aller dîner avec une tenue adéquate pour recevoir de l’eau (vêtements qui pourront sécher rapidement et tongues aux pieds). En sortant, on comprend vite que l’on a bien fait de prendre des précautions, dans ce quartier où logent beaucoup de touristes, la bagarre d'eau est générale et menée en majorité par des thaïlandais. On rejoint le restaurant "popiang house", très près de notre hôtel, on est déjà bien mouillé ! On est content de retrouver ce resto populaire où on sert des dorades roses cuites au barbecue toujours délicieuses avec des patates cuites à la braise. Les nappes à fleurs sont immuables, l’accueil toujours chaleureux. Michel déguste sa première "chang beer", le poisson est délicieux.
On se dirige vers l’autre partie de la rue "Rambuttri" où on entend de la musique techno; en chemin, on est copieusement arrosé et nos joues ont eu droit à la pâte jaunâtre ! Tout le monde rigole et danse dans la rue sur la musique tout en s’arrosant. Il y en a beaucoup qui ont de gros pistolets à eau, d’autres utilisent les "buckets"(mini seaux utilisés pour y mettre des cocktails alcoolisés détonants), certains ont un réservoir d’eau sur le dos et aspergent avec un embout et on a vu aussi un tuyau d’arrosage relié à un tonneau pour arroser la foule.
Le grand jeu consiste aussi à verser de l’eau glacée dans le cou avec une bouteille ou des "buckets". Les visages recouverts de pâte jaunâtre pullulent plus on avance dans la soirée, l’ambiance est bon enfant, c’est une vrai fête. La musique techno hurle partout, on a du mal un moment donné à se sortir d’une foule de plus en plus dense; d’ailleurs, je perds mes tongues tant on est compressé par le monde. On rejoint notre hôtel trempé comme des soupes, on a pu faire films et photos avec notre appareil photo sous marin.
On est très fatigué après notre voyage en avion et cette fête incroyable que l’on n’a pas voulu rater.
Dimanche 15 avril
A l’entrée de l’hôtel, on voit la maison des esprits, il y en a devant toutes les maisons thaïlandaises (elles peuvent être très modestes ou luxueuses), c’est une sorte de mini temple en mémoire des ancêtres.
Après un petit déjeuner au "sawasdee", installé ici aussi depuis longtemps; on prend un taxi pour aller au "week end market". C’est un marché gigantesque où on trouve de tout, du plus petit gadget aux grands meubles précieux. On y a vu : vêtements, bijoux, chaussures, ustensiles de cuisine, housses de coussins et tissus d’ameublement, petits chiots, oiseaux, écureuils, linge de maison, artisanat en tout genre, fleurs, papiers artisanaux, boutons, divers objets pour travaux manuels, papeterie avec cahiers et petits carnets, toiles d’artistes, sacs à main, luminaires; bref, on y passe la journée et on fait de petites emplettes.
On apprécie aussi les différents stands de nourriture en plein air où on déguste des calamars, un café glacé, des ananas savoureux tout épluchés et coupés en petits morceaux.
Le marché est fréquenté surtout par la population locale et il y a, à différents endroits de petits temples improvisés.
Il y a quelques arrosages d’eau du nouvel an dans les allées centrales, il fait vraiment très chaud et on achète souvent des bouteilles d’eau. On passe une très agréable journée qui nous replonge dans l’atmosphère thaïlandaise que nous aimons bien : gentillesse, sourire, calme, joie de vivre…
On trouve un taxi pour nous ramener à l’hôtel où les hostilités à coups d’arrosage d’eau ont déjà commencées.
Un peu humide, on rentre à l’hôtel se changer. On retourne dîner à la "popiang house" pour se régaler avec la dorade. Et puis, cette fois, on va dans la rue "khao San" où la population déchaînée s’arrose "à qui mieux mieux "!
En chemin, on voit des gens de tous âges, hommes et femmes" s’amuser avec l’eau et la pâte jaunâtre comme de grands enfants. Dans la rue elle même, ce sont plutôt des jeunes, certains dansent sur les couvercles de grands bacs à eau et se font arroser par ceux qui défilent en se trémoussant sur la musique techno.
Des échanges d’eau ont lieu entre des groupes improvisés d’un côté à l’autre de la rue; on ne voit que des visages euphoriques et tout le monde se souhaite la bonne année. On s’assied à une petite table d’un bar improvisé dans la rue, on déguste une "chang beer" en regardant l’euphorie collective qui nous gagne aussi.
On rentre dormir, on tord nos vêtements gorgés d’eau avant d’entrer à l’hôtel.