Dimanche 24 juillet
On prend un petit déjeuner-buffet devant la mer; il y a des enfants et de jeunes adultes qui s’y baignent .
Le patron de l’hôtel nous accompagne jusqu’à la route pour arrêter un bemo (sorte de mini bus avec deux bancs dans le sens de la longueur) pour nous; c’est sympa car ils ne sont pas toujours facile à reconnaître. Il nous dit ce que nous devons payer au chauffeur à l’arrivée (80 centimes d’euros pour deux); nous explique qu’ensuite, au terminal des bémos, nous pourrons prendre un taxi collectif pour la ville de Moni pour 8 euros pour deux (pour faire environ 100 km). Le bémo arrive rapidement, il y a des voyageurs déjà installés, en particulier une dame qui tient une poule. Il n’y a pas trop de monde et on arrive à loger nos bagages, Michel est un peu courbé car le plafond est bas ! Après une quinzaine de minutes, on arrive au terminal des bémos et là, on est sollicité avec acharnement par des rabatteurs qui veulent nous faire prendre un bus local pour le prix du taxi collectif; on refuse. Un taxi collectif arrive (une belle voiture moderne break); les rabatteurs veulent parler au chauffeur avant nous, on proteste et finalement, on part pour le prix prévu dans ce véhicule confortable. On roule pendant deux heures et demi avec une grande partie du trajet en virages, c’est montagneux avec une végétation tropicale. Il y a une jeune femme indonésienne qui est malade. Le chauffeur nous arrête devant l’hôtel que nous avons réservé, il est propre mais simple, chambre et salle d’eau sont grandes. Nous logeons à l’hôtel "hidayah" pour 20 euros.
Nous sommes bien accueillis par le patron qui nous offre thé et café tout en essayant de savoir ce que l’on veut faire, le but est de nous louer un véhicule pour demain et même pour la suite de notre périple à Florès. On part déjeuner en ville , on va au resto "Arwwanti", pas terrible et service très lent. La pluie tombe maintenant et on est surpris, il fait vite frais. On passe l’après midi à attendre que la pluie se calme et entre les averses, on va dans de petites boutiques pour acheter quelques gâteaux et de l’eau et aussi pour tenter de trouver un vêtement de pluie. On finit par acheter un parapluie très bon marché mais assez grand qu’on donnera ensuite, on craint la pluie pour la montée au volcan demain matin. On finit au resto "bintang", bien plus sympa, pour dîner. Entre temps, on a mis les chaussettes, les chaussures de marche et les polaires ! On a été voir une cascade par un petit chemin pas très loin de l’hôtel, il y avait un pont en bambou peu stable au dessus d’un petit torrent qu’un indonésien a réparé avant d’y passer avec sa moto et son fils.
Le patron de notre hôtel nous sollicite pratiquement à chaque fois que l’on va à notre chambre, c’est pénible. Dans l’après midi, on a négocié une voiture avec un chauffeur pour nous emmener demain matin à 4h30 au départ de l’accès au volcan "Kelimutu", et l’après midi pour voir une maison traditionnelle et des sources chaudes.
Lundi 25 juillet
Réveil à 4 heures, il fait évidemment nuit, on part à 4h30 avec la voiture vers le parking d’accès au volcan. Il y a peu de monde, on commence la montée dans la nuit avec nos lampes, on est accompagné par un indonésien qui monte du café et du thé en thermos, il profite de la lumière et n’utilise pas la sienne ainsi. Le chemin est balisé et large, il y a beaucoup de marches; il faut environ 30 minutes pour arriver au point de vue. Il est presque 6 heures, le temps est dégagé et nous faisons nos premières photos sans flash d’un paysage splendide. Au lever du soleil, c’est encore plus grandiose. On domine d’un côté deux lacs de cratère, l’un dans les bleus et l’autre dans les verts et d’un autre côté, un lac de cratère à l’eau noire.
On reste jusqu’à 9h30; la couleur des lacs varie en intensité avec la montée du soleil, il y a aussi des nuages qui traversent.
C’est vraiment beau. On a choisi de redescendre à pieds par un sentier mais on rate le départ et on fait le trajet sur la route. C’est très long mais pas désagréable car il y a peu de circulation et la végétation est dense. On trouve un bémo qui nous fait faire une partie du chemin. A l’intérieur, un groupe de filles qui vont aux sources chaudes, il y a de la musique et elles chantent à tue tête ou tapent des mains, on rigole en applaudissant et elles s’amusent bien. Elles ne veulent pas que l’on paie car elles ont charterisé le bemo et elles nous invitent! Un peu avant notre arrivée, on s’arrête déjeuner, il est 12H30; on a mis 3heures pour descendre. On rentre se doucher et on part en voiture vers 14heures pour le village de "Jopu" où on visite une maison traditionnelle vieille de 500 ans avec des sculptures autour de la porte d'entrée
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En chemin, le chauffeur nous montre des arbres à coton, ils sont grands, on n’en croit pas nos yeux et on voit la fibre de coton dans une sorte de fruit; ça ne ressemble pas au coton habituel mais c’est avec ce matériaux que se fait les "ikats"(tissus traditionnels avec des motifs) que tout le monde porte ici pour se protéger du froid.
On voit aussi des arbres à cacao et de noix de Macadamia., sans parler des bananiers et des palmiers. On va ensuite voir les sources d’eau chaude, on descend des marches et on voit deux petits bassins carrelés où des hommes indonésiens se lavent. Michel va toucher l’eau, elle est effectivement chaude, nous remontons pour les laisser se laver en paix. Nous croisons deux couples de touristes français qui y vont. Nous rentrons à l’hôtel, nous payons la voiture (environ 24 euros), nous refusons de louer la voiture pour plusieurs jours, le chauffeur fait un peu la tête. On part au café "bintang" avec l’ordinateur, Michel se connecte à internet avec l’ordi local, c’est lent. On se régale avec du poulet grillé, quelques frites et légumes du jardin de la patronne. On rentre dormir tôt, la journée a été longue !