Mercredi 8 aout
Nous prenons le bus de 9 heures pour la ville de "San Ignacio Mini"(81 pesos par personne), il est omnibus et nous arrivons à destination que vers 15h30. Nous prenons un "remise" (taxi argentin sans compteur où le prix de la course est fixé à l’avance) qui nous emmène pour 15 pesos de la station de bus au centre ville où nous cherchons un hôtel. Nous choisissons "Adventure Hostel" situé dans un parc avec piscine, la chambre avec salle d’eau vient d’être refaite, c’est très bien (192 pesos). Il fait beau, on s’installe et on prend un verre dans le jardin. A 19 heures, nous allons voir le spectacle "son et lumière" qui se déroule dans les ruines de la mission Jésuite de la ville. Des images holographiques accompagnées de musique et d’un commentaire nous racontent l’histoire des Indiens Guaranis et de leur évangélisation par les jésuites. C’est intéressant mais hélas, la qualité des images est très moyenne.
Nous allons dîner avant de rejoindre notre chambre.
Jeudi 9 aout
Un petit point d’histoire : à partir de 1606, le roi d’Espagne a demandé aux jésuites d’évangéliser les peuples indiens d’Amérique du Sud en douceur au lieu de la violence utilisée jusque là. Les Jésuites ont mis en place une expérience, avec les Indiens Guaranis installés autour de la rivière "Parana", dans la selva, sur le principe de l’échange artistique, surtout dans le domaine musical. Une société basée sur une organisation communautaire autonome a été crée, toutes les productions sont mises en commun et redistribuées et aussi, chaque famille a sa maison et son lopin de terre personnel. Deux missionnaires sont "les grands chefs" mais les caciques (dignitaires guaranis) ont gardé leur rôle de leader par groupes. Chaque mission est une petite ville, avec une immense église, une prison, un cimetière, des ateliers, des jardins, des écoles, des systèmes d’irrigation….. Tout est construit en pierre couleur latérite et les sculptures empruntent à la fois à la culture européenne et à celle des Guaranis. L’état ainsi formé par toutes ces missions donne des pouvoirs de plus en plus importants aux missionnaires Jésuites, ce qui finit par déplaire aux nouveaux dirigeants espagnols. L’ordre est banni de l’Empire Espagnol, les missionnaires sont obligés de partir; les indiens se révoltent mais ils sont pourchassés et souvent tués ; les survivants retournent vivre en forêt. Les bâtiments des missions sont livrés à la jungle qui les envahit et les détruit peu à peu ainsi que les guerres du début du XIXème siècle. Entre 194O et 1948, les missions sont en parties restaurées et l’Unesco en déclarera ensuite plusieurs au patrimoine de l’Humanité surtout par rapport au respect de l’être humain et de l’échange artistique qui s’est déroulé à cette époque.
Aujourd’hui, nous allons donc voir la mission de "Santa Ana" où nous nous rendons en bus. Le lieu est serein, les ruines permettent surtout de se rendre compte de la disposition de la ville.
On se plaît à imaginer la vie ici grâce aux panneaux explicatifs. Nous sommes les seuls touristes pendant les trois quarts de la visite et on trouve que l’endroit a beaucoup de charme, les petits lézards sont nombreux à courir dans les pierres.
Nous retournons à "San Ignacio Mini" après avoir attendu le bus au moins trois quart d’heure. On va boire un verre et puis, on visite la mission d’ici, en bien meilleur état.
Il y a plus de monde mais c’est plus grand et plus riche du point de vue des restes architecturaux.
A la sortie, il y a de nombreuses petites échoppes de souvenirs.
On se fait la cuisine à l’hôtel pour le dîner.
Vendredi 10 aout
On décide de profiter du beau soleil présent ici pour aller faire du VTT jusqu’au parc de "Teyu Cuare" à 8 km de la ville. La route n’est pas très facile, en majorité sur de la terre rouge avec des cailloux et puis, ce n’est pas plat !
On fait une partie en vélo et l’autre en poussant le vélo ! A l’arrivée, nous confions nos bicyclettes aux gardiens du parc et nous partons faire la randonnée
qui mène à des points de vue sur la rivière "Parana" qui sert de frontière entre l’Argentine et le Paraguay.
C’est assez escarpé mais agréable et les vues sur les hauteurs sont belles, c’est serein.
On fait ensuite le sentier de la maison de "Martin Bormann", il y a polémique sur la mort de ce nazi. Il est dit ici qu’il se serait caché dans cette maison située près du "Parana" et dissimulée par la forêt.
On est rassuré de voir simplement une maison en ruine sans aucune trace d’un quelconque culte nazi; les seules inscriptions sur les murs sont celles laissées par des amoureux. On revient de la même façon avec nos vélos. A l’hôtel, on enfile nos maillots pour aller détendre nos muscles dans la piscine. Mais nous ne nous baignerons pas, elle est glacée mais surtout, l’eau n’est pas très propre: terre et herbes. On prend finalement une longue douche et puis, on profite du jardin avant d’aller dîner en ville.
Samedi 11 aout
On prend un bus vers 8h30 pour la ville de "Posadas" à une heure de route. Le bus suivant qui nous conduit à la ville de "Yapeyù" située sur le fleuve "Uruguay" ne part qu’à 11h. Nous retournons vers Buenos Aires par petites étapes. Nous arrivons vers 16h30 dans un petit village où nous nous installons dans le seul hôtel de la ville, hôtel "San Martin"(200 pesos sans petit dej). La patronne tient aussi l’unique superette et le resto du coin. Tout est bien paisible ici, c’est très agréable, on est très bien accueilli. C’est la ville de naissance du "général San Martin" qui a permis l’indépendance de l’Argentine.
Il est très vénéré dans tout le pays, chaque vile a une place ou au moins une rue qui porte son nom, sans parler des plaques commémoratives un peu partout. Un bâtiment a été construit pour protéger les ruines de sa maison de naissance.
Sur la place, il ya une arche incomplète pour symboliser le fait que les iles "malouines" ne sont pas à l’argentine.
On visite aussi d’autres ruines de mission où il reste peu de vestiges et un petit musée. On finit par une promenade le long du fleuve "Uruguay" qui fait frontière ici avec le Brésil et un peu plus bas avec l’Uruguay.
On dîne au resto avec des pâtes, il faut dire que la carte est constituée par une unique feuille photocopiée contenant très peu de possibilités; c’est amusant et les pâtes sont bien préparées !