DIMANCHE 5 MAI
Nous décollons pour Iquique un peu avant midi, l'avion arrive environ deux heures plus tard. A la sortie de l'aéroport, nous trouvons des minibus qui nous conduisent en centre ville, à l'adresse que nous souhaitons.
Nous traversons des quartiers vétustes en haut de la ville Le bord de mer, à côté duquel nous logeons, montre une différence de classe sociale !
Notre hôtel "Baquedano" situé au début de la rue du même nom est très bien.
La rue Baquedano est magnifique avec ses maisons en bois aux façades et vérandas aux tons pastels, on se croirait dans un western. Les trottoirs et les lampadaires sont aussi en bois; c'est du pin de l'Oregon. Il était amené par des bateaux venant des Etats Unis qui repartaient avec du salpêtre, la grande richesse de la région jusqu'au milieu du XXème siècle. Les trains puis les tramways ont circulé sur les rails encore présents dans la rue.
Au bout de la rue, la place "Arturo Prat", grand personnage du Chili pour s'être lancé à l'attaque d'un cuirassé Péruvien avec sa corvette, l'Esmeralda. Le bateau a coulé et Arturo Prat est mort mais l'acte de bravoure a fait de lui un héros.
Sur la place, une horloge aux allures très britanniques, un théâtre et le casino espagnol de style mauresque, assez élégant.
Nous allons ensuite vers le port où les lions de mer, les pélicans et autres oiseaux viennent se régaler de restes de poissons.
A l'entrée du port, un espace religieux pour la protection des marins.
Une reproduction de l'Esmeralda est amarrée dans le port et sert de musée.
Nous y rencontrons un pêcheur qui vent des poulpes et quelques coquillages. C'est un personnage surprenant, il parle anglais avec Michel puis en espagnol avec moi. Il nous raconte des anecdotes de sa vie de marin dans les nombreux pays où il a été.
Près du port et dans les rues avoisinantes, à la rue Baquedano, nous voyons plusieurs expressions de "Street Art"dont l'utilisation à des fins politiques. En effet, le visage d'un homme est présenté et il est écrit qu'il n'y a pas besoin d'avoir une dictature pour qu'il y ait des disparus. Il est demandé : où est-il ?
Nous dinons bien au "Aji Colorado", situé dans la rue Baquedano, avec du poisson appelé ici Reinata, et des légumes.