MERCREDI 24 AVRIL
Nous arrivons vers 8h à Santiago après un vol de 14h30 sans escale sur Air France. Notre vol réservé sur Latam avec escale à Sao Paulo était surbooké et on nous a fait cette proposition intéressante.En plus le Boeing 777 d'Air France était peu rempli et nous avons dormi allongé sur plusieurs sièges. Malgré tout, la journée sera difficile à cause des 6h de décalage horaire. On passe au dessus de la cordillère des Andes avant d'arriver à Santiago.
Nous prenons un bus puis le métro pour rejoindre l'appartement que nous avons loué mais on se perd un peu dans les rues. On finit par trouver et s'installer dans un petit logement au quatrième étage d'un immeuble, à 5 minutes de la place principale de la ville. C'est très propre et confortable (rue Merced 691, appartement n°411), réservé sur Booking. Nos fenêtres donnent sur la cathédrale de la Merced, appartement à gauche sur la photo ci-dessous.
Nous prenons un peu de repos avant d'aller déjeuner au National, restaurant populaire où mangent les employés du secteur. Il est situé tout prêt de la "plaza de las armas" donc près de notre appartement. Notre menu est le "cerdo al horno con patatas"(porc au four avec pommes de terre bouilli), simple mais bon.
Nous nous promenons ensuite sur la place qui ressemble aux autres places d'Amérique Latine avec ses arbres, sa gloriette, sa fontaine, ses statues et les habitants qui s'y retrouvent pour parler. C'est assez animé avec les joueurs d'échec, les caricaturistes, les cireurs de chaussures et un bonimenteur qui amuse les nombreuses personnes qui l'entourent. Hélas, le temps est assez gris et il ne met pas en valeur les bâtiments cossus qui entourent la place comme par exemple la cathédrale. Sur un des côtés, il y a un monument à la gloire des indiens et juste devant un homme peint en doré qui fait la statue.
Il y a quelques averses et nous décidons d'aller visiter le musée des arts précolombiens qui présente une riche collection de poteries, d'objets en pierre et aussi de tissus. Au sous sol, quelques momies Chinchorros découvertes au nord du Chili et bien plus anciennes que celles d'Egypte.
Nous visitons aussi l'exposition temporaire sur les traditions actuelles des peuples andins, très bien aussi. De nombreuses photos des habitants de ces régions sont accrochées à l'extérieur du musée.
Nous faisons des courses et rentrons dîner à l'appartement. Nous nous endormons très vite.
JEUDI 25 AVRIL
Nous nous réveillons assez tôt à cause du décalage horaire. Nous prenons le petit déjeuner et faisons nos choix de visites pour la journée. Nous restons dans le centre historique. Nous commençons par la bibliothèque nationale présentée comme l'une des plus grandes et des plus riches d'Amérique du Sud. Le bâtiment est imposant, nous avons accès à quelques salles du rez de chaussée mais les livres se trouvent à l'étage. Nous sommes venus surtout pour l'architecture de l'édifice, la hauteur des plafonds est impressionnante.
Nous rejoignons la rue "Augustino" où se trouvent de nombreux changeurs de monnaies étrangères, nous voulons partir à l'ile de Pâques avec des pesos chiliens même si il y a des distributeurs là bas.
Nous devons traverser l'avenue O'Higgins, une des grandes artères de la ville pour aller voir un des lieux de torture sous Pinochet conservé pour la mémoire.
Mais nous allons devoir changer nos plans. Il y a une manifestation d'étudiants sur l'avenue, la rue est balisée avec des grilles et on ne peut la traverser qu'à certains endroits. Nous le faisons car tout a l'air pacifique, des petites groupes d'étudiants marchent avec leurs banderoles tandis que la police les regarde.
Alors que nous continuons vers notre but, nous nous rendons compte que la police empêche les étudiants de passer au niveau de l'endroit où nous allons. Nous décidons de faire assez vite demi-tour et alors que nous sommes un peu éloignés, nous entendons des détonations, surement des grenades lacrymogènes. Nous croisons un camion de pompiers qui se dirige vers la manifestation.
Nous ne pouvons pas passer devant La Moneda, le palais présidentiel car il y a des barrières, nous faisons un grand détour. Nous trouvons finalement une station de métro ouverte où nous allons pouvoir nous éloigner car il doit y avoir des heurts d'après ce que l'on entend.
Le métro nous conduit vers les marchés de Santiago. Nous traversons la rivière où des slogans revendicatifs bordent la berge; juste à côté, un marché populaire de fruits, légumes, fleurs,...
Une partie des commerçants est dans un hall couvert et les autres, marchands d'un jour, sont à l'extérieur et déplacent leur étal rapidement.
Devant le marché aux fleurs, une jolie céramique où la fleuriste apporte de la gaité à un quartier d'un bleu triste.
Le marché central, plus touristique est de l'autre côté de la rivière. A l'intérieur, des poissonniers et des restaurants qui cuisinent les produits de la mer des étals mais aussi quelques stands d'artisanat.
Dès l'entrée de ce marché couvert, on est sollicité pour prendre le déjeuner, c'est envahissant. On s'éloigne des lieux des grands restaurants ainsi, nous sommes plus tranquilles.
Les poissons, oursins, coquillages et autres fruits de mer forment de beaux étalages. Nous déjeunons dans un petit restaurant, loin de l'agitation centrale. Le poisson servi avec des pommes de terre ou du riz est cuisiné simplement mais le plat est copieux et bon, accompagné de vin blanc !
Nous rejoignons la "plaza de armas" par une longue rue piétonne animée. Nous retrouvons, en particulier, les cireurs de chaussures.
Des petits stands, en pleine rue, contrôle de la tension, la glycémie,....
Nous achetons des bananes pour le dessert de notre repas du midi.
La "plaza de armas" est évidemment plus belle sous le soleil.
Nous visitons la cathédrale Metropolitana qui domine la place, elle a été construite entre 1748 et 1800.
Nous décidons de retourner vers le palais présidentiel de la Moneda. La manifestation est finie et nous pouvons nous approcher un peu plus mais l'entrée dans la cour principale n'est pas autorisée.
Ce palais où Salvador Allende s'est suicidé lors du coup d'état de Pinochet.
Nous trouvons un petit supermarché où nous faisons des courses alimentaires pour le dîner mais surtout pour l'ile de pâques.
Nous rentrons et dormons encore assez tôt, le décalage horaire est loin d'être assimilé.