Mardi 7 février 2017
Nous prenons le train et le métro, avec nos sacs de voyages, pour Paris. Nous logeons à l'hôtel Corona Opéra, très bien situé, dans une ruelle, près des grands boulevards. Il est 14 h quand nous déposons nos affaires dans la chambre lumineuse et confortable.
Notre première visite de ce séjour Parisien est pour l'opéra Garnier, tout près de notre logement.
L'entrée se fait par le côté est où un monument à Charles Garnier nous accueille. Nous prenons des audio-guides dans la rotonde des abonnés. Ce lieu servait dans le passé aux abonnés mais aussi aux chauffeurs des personnes aisées, qui les y attendaient. Le nom de Charles Garnier est inscrit dans le plafond orné d'arabesques.
Nous passons devant le bassin de la pythie avant d'emprunter un escalier qui nous mène à l'étage supérieur avec le fameux grand escalier. C'est magnifique : les sculptures, les marbres colorés , le plafond, les loges de pierre (où l'on peut observer ceux qui empruntent l'escalier) et les éclairages donnent au lieu un aspect flamboyant et fantastique.
Nous avons un accès à la salle de spectacle en forme de fer à cheval où l'on peut voir le plafond peint par Chagall. Tout y semble confortable mais nous savons, pour y être venu au spectacle, que les sièges sont raides et que l'on ne voit pas bien la scène quand on est dans certaines loges.
Nous passons devant l'entrée de la loge 5, fermée, où venait la fantôme de l'opéra !
Nous allons voir ensuite la bibliothèque musée de l'opéra. Une expo temporaire, celle sur Baskt, que nous découvrons, montre entre autres, de somptueux costumes.
La partie permanente du musée contient des documents sur les spectacles passés ou sur l'histoire de l'opéra. On peut y voir une reproduction de l'ancien plafond de la salle de spectacle. Il y a aussi des maquettes des décors de scène, certains ont été restaurés par Nadège.
Nous passons ensuite aux foyers auxquels on peut accéder par les charmants salons du soleil et de la lune. Nous passons aussi au salon du glacier situé dans une grande rotonde lumineuse.
L'espace du grand foyer est très chargé. Les fenêtres et les miroirs le rendent immense.
Nous quittons ce superbe bâtiment pour marcher dans le quartier avec quelques arrêts chez Désigual, aux Galeries Lafayettes et chez Pylones à Gare St Lazare.
Nous dinons dans un EXKI, rue chaussée d'Antin.
Nous finissons notre journée par un spectacle "Abracadabrunch"à "la Grande Comédie", c'est un vaudeville et nous rions bien !
Mercredi 8 février
Le petit déjeuner buffet de l'hôtel est très varié et bon, la journée commence bien !
Ce matin, nous allons visiter le Panthéon. A l'origine, une basilique souhaitée par LouisXV pour remercier St Geneviève qui aurait favorisé sa guérison. Il confie sa réalisation à l'architecte Jacques-Germain Soufflot. Le bâtiment mêle une architecture antique et une structure gothique, un dôme inspiré par la renaissance complète l'ensemble. A l'origine, de nombreuses baies vitrées qui ont été bouchées quand le lieu est devenu un temple laïc. Il devient le panthéon des grands hommes, peu après la révolution française.
Le niveau principal où l'on entre donne de la sérénité au lieu par son immensité et sa décoration. Des sculptures sont à la gloire des personnes portant les valeurs du siècle des lumières, en particulier, la liberté d'expression.
Au fond, la sculpture de la convention nationale, gigantesque montre Marianne entourée de soldats d'un côté et de célèbres révolutionnaires de l'autre.
Les noms de personnes illustres, principalement des écrivains morts pendant les deux guerres mondiales, sont inscrits sur les murs du fond pour leur rendre hommage.
Hélas, la maquette de Rondelet montrant le dôme et le pendule de Foucault sont en restauration.
Sur les murs du fond, des peintures sur St Geneviève dont le jour de son décès.
Il fait glacial à l'intérieur du panthéon et nous sommes frigorifiés quand nous descendons dans la crypte où sont enterrés ceux qui ont donné de l'honneur à notre pays.
A l'entrée de la crypte, une urne honore Gambetta, fondateur de la III ème république.
Le vestibule abrite des philosophes du siècle des lumières, dont Voltaire. on accède ensuite à une rotonde d'où partent des allées vers les différents tombeaux : les dignitaires de l'empire, les grands écrivains, les grandes figures de la lutte pour l'égalité, les grandes voix, ceux qui ont eu du courage ou qui ont été résistants et enfin, les scientifiques.
Des panneaux, situés près de la tombe,expliquent le parcours des plus grandes personnalités.
C'est plutôt émouvant et nous y passons un certain temps malgré le froid.
Vers 12h30, nous retrouvons Nadège aux alentours de la BNF pour un déjeuner agréable dans une brasserie.
Nous passons l'après-midi, sur l'ile de la cité. Nous sortons du métro près de l'entrée du palais de justice, nous allons visiter la conciergerie.
C'est ici que Clovis installe sa demeure royale. Au XIII ème siècle, St Louis lance de grands travaux d'embellissement du palais et fait construire la St Chapelle. A la fin du XIV ème siècle, Charles V choisit d'autres lieux de résidence et il charge son intendant ou "concierge", doté de pouvoirs de justice d'administrer les lieux. L'activité judiciaire s'y développe et des prisons sont aménagées. Pendant la révolution française, les prisonniers sont nombreux, parmi eux, Marie-Antoinette.
Nous louons une tablette qui permet de voir l'aménagement des différents lieux comme par le passé, c'est assez bien fait.
Partout, des panneaux explicatifs informent sur l'utilisation des différentes salles.
A la sortie, nous décidons d'aller jusqu'à la cathédrale Notre Dame, très majestueuse.
Nous dînons à nouveau dans un EXKI (les soupes sont délicieuses) avant de nous rendre au théâtre des Béliers pour voir "Le porteur d'histoire" d'Alexis Michalik. C'est un très beau spectacle, plein de poésie et qui nous emmène dans des histoires fabuleuses qui font rêver.
JEUDI 9 FEVRIER
Nous retournons sur l'île de la cité pour voir la Sainte Chapelle que nous n'avons pas eu le temps de visiter la veille.
En traversant un des ponts, nous apprécions une belle vue sur la conciergerie.
Elle est édifiée selon la volonté de St Louis pour y conserver les Reliques de la Passion du Christ qu'il avait acheté à Baudoin de Constantinople. Celles-ci étaient placées dans la chapelle haute dans un coffre ajouré, toujours visible.
Au fil du temps, les richesses de certaines reliques ont été utilisées pour des dépenses militaires. A la révolution française, les plus belles pièces furent conservées. Elles sont actuellement dans le Trésor de la cathédrale de Notre Dame.
L'entrée se fait par la chapelle basse où les décors polychromes ont été restaurés au XIX ème siècle.
Nous montons dans la chapelle haute, on est ébahie par la taille des vitraux colorés et la lumière qui inonde le lieu.
Au fond, le coffre qui contenait les Reliques.
Chaque groupe de verrières est constitué par des vitraux de formes différentes. Les thèmes sont tous différents : l'histoire de l'humanité, de la Genèse, la résurrection du Christ et des épisodes tirés de la Bible. On doit lire de gauche à droite et de bas en haut.
Il est hélas difficile de bien voir les dessins du haut car la hauteur est importante.
A l'opposé de l'autel, une rosace illustre l'Apocalypse, au centre, le Christ qui revient pour juger les vivants et les morts.
Les décorations latérales des murs et le sol carrelé avec, à la fois la fleur de lys de la royauté et les tours de Blanche de Castille complètent l'harmonie de cette chapelle haute.
Le petit déjeuner nous ayant bien rassasié, nous allons ensuite directement aux Invalides pour visiter le musée de l'armée.
Les vastes espaces extérieurs font ressortir toute la majesté de Paris.
Nous commençons par les armes et armures anciennes du moyen âge à 1643. Il y en a une quantité incroyable,souvent richement décorées. On se croirait parfois dans un film de science fiction quand elles sont toutes alignées les une à côté des autres.
Les armes avec leurs crosses sculptées en bois noble et pour certaines leurs incrustations de nacre ou bien avec des parties métalliques ciselées sont aussi très nombreuses et très belles.
Nous allons ensuite à l'exposition sur les guerres mondiales de 1871 à 1945.
La richesse des documents est là aussi remarquable mais pour la Grande Guerre, ils sont bien moins mis en valeur qu'aux musées de Péronne ou de Meaux.
Nous retrouvons dans un ordinateur prévu à cet effet, l'acte de décès d'un des frères du grand-père de Michel.
Nous ressortons et allons voir l'église du dôme qui contient le tombeau de Napoléon.
Notre dernière visite est pour le musée des plans reliefs. Des maquettes en très grandes dimensions de places fortes de France sont présentées dans une pièce légèrement dans la pénombre. Elles sont bien mises en valeur et c'est incroyable d'y voir autant de détails. Les fortifications Vauban sont nombreuses. Des photos actuelles à côté des maquettes permettent de comparer les bâtiments avec ceux d'avant.
Il y a bien d'autres salles d'expositions à voir et le musée de l'armée méritera au moins une autre visite !
Nous décidons d'aller faire un tour au Bon Marché que nous n'avons jamais vu. Les nombreux produits de luxe ne sont pas aussi bien mis en valeur que chez Harrod's à Londres !
Notre dernière soirée est au théâtre Michel où se joue "la Peur" d'après une nouvelle de Stephan Zweig. Nous n'avons pas été enthousiasmé par ce spectacle qui a cependant d'excellentes critiques. La pièce n'a pas réussi à nous faire oublier les sièges inconfortables, comme dans tous ces petits théâtres Parisiens.
Nous dînons dans une brasserie sur les Grands Boulevards avant de rentrer à l'hôtel.
VENDREDI 10 FEVRIER
Nous déposons nos bagages à la consigne de l'hôtel et partons faire une marche dans un quartier de Paris sur le thème : des records de Montorgueil au Sentier. Le temps est hélas plutôt gris.
La promenade commence par l'impasse la plus étroite, celle des Peintres, qui est tout en travaux. Un peu avant, un beau "trompe-l'oeil". Puis, nous voyons dans la rue Tiquetonne l'une des plus vieilles enseignes de Paris : l'arbre à liège.
Nous admirons ensuite les très nombreuses enseignes de la rue Montorgueil ainsi que son animation.
Il faut "cliquer" sur la première photo en dessous pour les voir en verticale.
Certains bars ou des boutiques ont des façades très anciennes.
Puis, nous sommes dans le thème"Egypte-plus" avec le passage du Caire, la rue d'Alexandrie et celle du Nil. Nous voyons de jolies placettes, le quartier est agréable.
Un peu plus loin, nous ne voyons pas le passage le plus glauque, celui de Sainte-Foy, il a peut-être été fermé ? Il y a de nombreuses péripatéticiennes sur les pas de portes.
Nous arrivons ensuite à la maison la plus étroite et nous finissons par la rue la plus inhabitée constituée seulement par quelques marches.
Nous récupérons nos bagages à l'hôtel et prenons le train pour rentrer chez nous.
SAMEDI 11 FEVRIER
Nous allons passer la journée à la Porte de Versailles pour le salon "Rétromobile".
La diversité des voitures proposées, de toutes les époques, fait passer un bon moment.
L'Aston Martin de James Bond, équipée par Q, reçoit beaucoup de visiteurs !
Nous voyons aussi le scarabée d'Or, véhicule qui a fait la première traversée du Sahara. Nous apprenons qu'un groupe d'élèves du lycée professionnel d'Epluches reçoit une formation pour garder le savoir faire nécessaire à la restauration de ces vieux véhicules.
Il y a beaucoup de stands de pièces détachés pour les collectionneurs et aussi des voitures anciennes qui étaient des jouets.
Nous admirons les Buggatis, les Bentleys, les Rolls Royces, les Ferraris et bien d'autres.
Il y a aussi les voitures qui nous rappellent des souvenirs.
Et puis, les voitures de courses ou de rallyes. Il y a aussi des voitures du début du XX ème siècle qui sont exposées.
Nous terminons cette visite dans le temps par d'anciennes motos que font rouler des collectionneurs, là encore, passionnés.
Nous rentrons avec des images de rêves dans la tête.